
Coucou les Sboons !
Aujourd’hui je voulais aborder avec vous un sujet qui me trotte dans la tête depuis un moment, étant moi-même en transition vers un mode de vie beaucoup plus tourné vers le 0 déchet… Après avoir changé quelques (mauvaises) habitudes dans mon quotidien, avoir adopté un mode de consommation plus responsable (je vous en parlerai dans un prochain article), quelque chose m’est vite apparu comme une évidence : il me fallait un compost chez moi, ou du moins à disposition pas bien loin.
Moi qui cuisine énormément avec des produits frais, les épluchures et autres déchets organiques s’entassent assez rapidement dans ma poubelle. Le problème, c’est que quand vous commencez à vraiment réduire vos déchets, eh bien la suite logique c’est que vous sortez votre poubelle moins souvent… Et hormis le fait que les épluchures y occupent de la place, qu’il faut ensuite les transporter, les traiter (CO2, poussières, polluants…), incinérer des déchets humides etc., c’est surtout que ça commençait à sacrément schlinguer dans ma cuisine, tous ces trucs qui moisissaient alors que ma poubelle n’était pas assez remplie pour être sortie !
Alors vous voyez, parfois, c’est une raison très pratique qui prend le dessus et qui vous pousse à aller encore plus loin dans la changement. Un pas après l’autre, la transition se fait tout doucement mais sûrement !
Mais trêve de bavardages. Un problème logistique de taille s’est alors présenté : comment composter dans mon petit appartement parisien n’ayant ni balcon, ni recoin un peu à part, et pas tellement envie d’avoir des mouches comme colocs’ dans mon salon ? 😅
En cherchant un peu, je me suis très vite rendue compte qu’une tonne d’alternatives existaient, et que la petite taille de l’appartement ne devait pas constituer un frein à mon envie de faire encore plus pour réduire mes déchets.
Comme je ne suis pas une pro dans le domaine, j’ai décidé ici de ne parler exclusivement que de la solution que j’ai retenue et qui me parait être la plus adaptée à ma situation, la moins envahissante, et la plus écolo car elle ne concerne pas que moi mais tout mon immeuble : c’est tout simplement le compost en pied d’immeuble ! C’est parti pour un petit zoom sur cette solution hyper écolo et pas du tout envahissante… et qui crée beaucoup de lien social.
Et j’aime autant te prévenir : contrairement aux idées reçues, UN COMPOST NE SENT PAS MAUVAIS ! S’il est équilibré (et ça n’est franchement pas difficile), il peut même faire partie des meubles sans que personne ne s’en aperçoive… Alors plus d’excuse, on passe maintenant aux choses sérieuses.
🌸 Le compost en pied d’immeuble, c’est pour qui ?
C’est pour les immeubles dont au moins 7 foyers sont volontaires pour participer au compostage, parmi lesquels un référent sera désigné pour communiquer directement avec la mairie de Paris en cas de question/problème et qui sera un relais auprès de tous les participants.
Il faut bien sûr obtenir l’accord du gestionnaire d’immeuble (donc bien souvent du syndic), ce qui signifie que le projet doit être soumis au vote lors de l’assemblée générale des propriétaires.
Et la dernière condition est de présenter une issue pour le compost ainsi fabriqué (qu’il soit liquide ou sous forme de terreau). Euh oui, parce que je rappelle qu’au-delà de réduire ses déchets, les composteurs produisent du compost, c’est à dire un engrais totalement naturel super efficace pour tout type de plante. Il suffit par exemple que les habitants de l’immeuble aient des jardinières qui puissent accueillir le terreau ou le jus de compost, ou que vous vous engagiez à aller déverser le compost dans un parc voisin ou dans des surfaces vertes… Vous trouverez toujours un endroit pour faire du bien aux plantes !
🌸 Quelle forme ça prend, un compost d’immeuble ?
La forme que prendra votre compost dépend de la taille dont vous disposez dans votre hall d’entrée ou dans votre cour d’immeuble. Le plus simple est de disposer d’un peu de place dans le local à poubelles de la résidence. Pour ma part, l’immeuble dispose d’une petite cour intérieure avec largement assez de place pour un bac de taille plus que correcte.
Le type de composteur sera choisi par le maître-composteur (oui, c’est un peu le Yoda du compost, même si je doute qu’il rapplique avec une cape et des oreilles pointues).
Si la surface disponible est inférieure à 10m2, il s’agira d’un lombricomposteur (avec des vers dedans), qui peut très facilement fonctionner en toute saison.
Si la surface disponible est supérieure à 10m2, il s’agira d’un composteur en bac, qui est en quelque sorte « autosuffisant » puisque la présence de vers n’est pas indispensable.
🌸 Comment s’assurer que tout fonctionne correctement ?
Si votre maître composteur envoyé par la mairie de Paris atteste que toutes les conditions sont réunies pour installer un compost dans votre immeuble, alors bingo, on en entame la phase de mise en place.
A priori, si tu t’es retrouvé(e) à lire cet article, c’est que le projet t’intéresse, et que tu seras sûrement le référent désigné pour t’assurer du bon fonctionnement du composteur, et assurer la communication (du moins au début) entre les différents participants, et avec la mairie de Paris. Mais je te rassure tout de suite, pas de panique, tu ne seras pas laissé seul avec toi-même pour démarrer cette nouvelle aventure !
La mairie de Paris s’engage, dès le matériel livré, à assurer la formation du référent pour que celui-ci ait toutes les clés en main pour s’occuper comme un chef du composteur. Et ce sera ensuite à lui de former les foyers volontaires. Comment obtenir un compost équilibré, quels aliments y jeter, que faire en cas de souci, comment récupérer le compost (ou jus de compost) formé… C’est l’occasion de devenir un vrai pro dans le domaine.
Enfin, non seulement la mise en place et le fonctionnement du composteur seront suivis de très près par le maître composteur de la mairie de Paris pendant les 8 premiers mois, mais après cela une visite annuelle est prévue pour s’assurer que tout fonctionne correctement, que rien ne cloche. Et puis dans tous les cas, il est possible d’être en contact avec le département responsable de la mairie pour toute interrogation. Je peux d’ailleurs témoigner de ma propre expérience : le service m’a toujours fourni une réponse à mes question dans les 48h qui ont suivi mes envois de mails. Plutôt pas mal pour une administration française !
De mon côté, je suis actuellement en phase de mise en place. J’ai réuni le nombre de foyers nécessaire pour que le compost puisse fonctionner correctement, averti la mairie de Paris de mon souhait d’installer un composteur dans la cour, et commencé à échanger avec les propriétaires de l’immeuble. Notre assemblée générale doit se tenir en décembre, et je croise les doigts pour obtenir l’autorisation des copropriétaires et que le composteur puisse ainsi se mettre en place dès janvier 2019. De quoi commencer la nouvelle année du bon pied 😄 Je vous tiendrai donc au courant des avancées prochaines, car ça va arriver très très vite.
Vous pouvez également aller jeter un oeil sur le blog mis en place par la mairie de Paris où vous trouverez plein de petits tips, des histoires… bref tout sur le compostage dans la ville, juste en cliquant ici.
Je te laisse également à la suite des extraits du guide que tu peux consulter en entier juste ici pour de plus amples informations. Tu verras, c’est vraiment très bien fait !
Sur ce, je vous souhaite un excellent compostage… n’oubliez pas que les assemblées générales des copropriétaires ont généralement lieu en fin d’année, ce qui laisse le temps encore le temps de se pencher sur le sujet en amont.
Et bien sûr, je vous dis à très vite pour un nouveau billet !